Endossant une grosse part de responsabilité dans l’étrange faux pas face au modeste «Nadi al shorta», le technicien égyptien a démissionné. L’entraîneur adjoint Anis Jerbi assurera l’intérim pour les deux matches contre l’Ittihad et l’Espérance.
Le premier match contre le Club de Police Irakien était une excellente opportunité pour les Sfaxiens de faire une bonne entame de la première phase de la Coupe arabe. Cette chance a été malheureusement gâchée après une décevante défaite. Toute cette course contre la montre et ces sacrifices immenses pour qualifier les nouveaux joueurs n’ont finalement servi à rien. Le CSS n’a pas affiché un meilleur visage et a confirmé que le chantier de la reconstruction ne sera pas une opération aisée.
Une prudence excessive
Respecter un adversaire, ça ne veut pas dire privilégier l’assise défensive et sacrifier le compartiment offensif. Le CSS a été meilleur que son adversaire durant 63 minutes dans le quadrillage du terrain, la fermeture des espaces et la possession de la balle. Mais cet avantage, ce temps fort dans la domination territoriale, a été mal exploité. Parce que dans les derniers 30 mètres, il n’y avait eu ni accélération de jeu, ni passes décisives, ni attaquant de pointe de race pour faire la décision à lui seul. Le 4-2 -3-1 de départ n’était pas le bon choix pour faire carburer la machine sfaxienne. Le maillon faible de cette stratégie était le mauvais casting des latéraux avec Ajjel à droite et Saîhi sur le côté gauche. Aucun apport sur le plan offensif et pas de surnombre en phase de transition. Avec le duo Moussa Bella Conté- Naby Camara comme récupérateurs, Hammami et Habbassi sur le banc, Hossem El Badri a pensé plus au verrouillage qu’à l’audace. Avec Waddhah Zaidi et Youssef Becha comme joueurs de couloirs et Hussein Ali comme régisseur, le jeu a été trop plat et il lui avait manqué l’essentiel : la variété, les passages dans les intervalles, la profondeur et l’attaquant de pointe qui pèse sur la défense des Irakiens. Bérenger, isolé, a été loin de valoir et de faire oublier Mohamed Kanté avec son abattage et sa supériorité dans les duels. On se demande alors pourquoi Baraket Lahmidi et Amanallah Haboubi ont été laissés sur le banc alors que c’était la paire d’attaque la plus efficace.
À côté de ce très mauvais casting de départ, il y avait eu aussi de la malchance avec cette double sanction injuste de la 64 ‘ (penalty généreux et carton rouge sévère pour Ajjel). Avec leur but d’avance inespéré et leur supériorité numérique, les Irakiens ont pris le contrôle du débat, géré aisément leur avantage à la marque et défendu crânement leur victoire. À dix, ce n’était pas facile au CSS de remonter la dure pente. Avec les changements à tort et à travers, c’est devenu assez compliqué, voire utopique. Hossem El Badri a finalement récolté ce qu’il a semé avec une défaite qui compromet assez tôt les chances du CSS. Un deuxième revers face à l’Ittihad est interdit avant de penser au duel avec l’Espérance. C’est dire combien la mission est devenue assez délicate.